L’héroïne

L’HÉROÏNE

« L’héroïne m’a coupée du monde. Mes parents m’ont virée. Mes copains et mes frères ne voulaient plus me voir. J’étais toute seule. » Suzanne

« Dès que j’ai commencé à prendre de l’héroïne, je n’ai jamais pu m’arrêter et dès la première semaine, je suis passée du “sniff” au “shoot”. Un mois plus tard, j’étais accro et tout mon argent y passait. J’ai commencé par vendre tout ce que j’avais et finalement tout ce que ma mère possédait. En l’espace d’un an, j’avais tout perdu.

« J’ai vendu ma voiture, j’ai perdu mon boulot, j’ai été expulsée de la maison de ma mère, j’avais 20 000 euros de dettes sur ma carte de crédit, et j’étais devenue SDF. J’ai menti, volé, escroqué.

« Mais j’ai aussi été violée, battue, agressée, dépouillée, arrêtée, j’ai été malade et désespérée. Je savais que personne ne pourrait survivre comme cela bien longtemps et que j’allais bientôt mourir. À choisir, la mort semblait plus agréable qu’une vie de droguée. » Alison

« La drogue c’est la mort. Si tu ne fais rien pour en sortir, tu finiras par en mourir. Être toxicomane, c’est être emprisonné. Au début, tu penses que la drogue est ton amie (tu peux croire que ça va t’aider à fuir les choses ou les sentiments qui te tracassent). Mais bientôt, tu te réveilles en ne pensant qu’à ça, la drogue, ta dose.

« Alors tu passes toute ta journée à en chercher ou à en prendre. Tu es défoncé pendant toute l’après-midi. Le soir, tu t’endors grâce à l’héroïne. Et tu ne vis plus que pour ça. Tu es en prison. Tu te tapes la tête contre les murs, sans arrêt, mais tu n’arrives nulle part. À la fin, ta prison devient ta tombe. » Sabrina